Partout dans le monde, le tabagisme est la principale cause évitable de décès. Au Canada, environ 3,9 millions de personnes rapportent être fumeurs et près de 40 000 Canadiens meurent chaque année d’une maladie liée au tabagisme. Le tabagisme augmente les risques de cardiopathies, d’AVC et de plusieurs formes de cancer. La très grande majorité des risques pour la santé sont liés à l’inhalation de fumée plutôt qu’à la nicotine elle-même.
Les approches de réduction des méfaits sont absolument essentielles en raison du taux d’échec élevé du sevrage tabagique, des questions des droits de la personne et des connaissances concernant la dépendance à la nicotine. Ces approches ciblent les risques pour la santé liés à l’inhalation de la fumée et privilégient les nouvelles méthodes de consommation qui évitent l’inhalation de produits de combustion, tels que les produits pharmaceutiques à base de nicotine, le tabac à priser humide, les produits qui chauffent le tabac plutôt que de le brûler et les cigarettes électroniques.
Dans les cultures autochtones, le tabac est l’un des remèdes sacrés traditionnels et son usage cérémonial et médicinal remonte à plusieurs milliers d’années. Malgré cela, la consommation de cigarettes a eu un impact énorme et disproportionné sur la santé des populations autochtones. La prévalence du tabagisme dans les populations autochtones du Canada, y compris chez les jeunes, est près de trois fois plus élevée que chez les non-autochtones.
Differential taxes for differential risks—Toward reduced harm from nicotine-yielding products
(Frank J. Chaloupka, David Sweanor & Kenneth E. Warner. N Engl J Med. 2015)
Rethinking nicotine: The role of public health law in ending an epidemic
(Sweanor & Houston. Ottawa Law Review. 2016)
Harm minimization and tobacco control: Reframing societal views of nicotine use to rapidly save lives
(Abrams et al. Annual Review of Public Health. 2018)
Nicotine without smoke: Tobacco harm reduction
(Royal College of Physicians London. 2016)